Samedi 21 Septembre au matin, le temps était absolument sublime pour un premier jour de printemps. La veille, Cyril, le nouveau chef garage, m’avait demandé avide de découvrir l’île depuis son arrivée, si je pouvais le conduire à Ribault. Le timing était parfait, quelques jours plus tôt un Gorfou sauteur avait été aperçu en train de couver ses œufs là-bas. A 9 h 30, nous nous sommes donc retrouvés au garage, pour une balade matinale.
Nous sommes d’abord descendus à la cale, puis nous avons longé la mer sur le chemin de tracteur. Nous avons fait une halte à la cabane de Mataf, pour retirer les sweats qui étaient clairement de trop et pour qu’il puisse visiter cette petite cabane située au pied de la base. Nous avons rapidement repris notre route. La balade était agréable, le soleil accompagnait nos pas. Il y avait peu d’otaries sur le chemin et nous avons discuté tranquillement.
Arrivés à Ribault, j’ai d’abord présenté la cabane à Cyril, avant de l’emmener sur les spots de pêches, au bout du chemin, à flanc de falaise. Là, nous avons croisé quelques otaries qui profitaient du soleil et même un rat qui venait s’abreuver dans une mare.
Puis, nous sommes revenus aux abords de la cabane, pour chercher le nid du gorfou. Nous avons fait un grand tour sans le trouver. Nous avons donc décidé de faire un second passage plus minutieux. Et c’est seulement en regardant en arrière, qu’il l’a aperçu. Un mâle gorfou, dans une petite cavité rocheuse, se tenait penché en avant sur ses œufs.
Nous nous sommes installés sur les rochers, à une distance raisonnable pour l’observer et profiter de cette matinée ensoleillée au bord de l’eau.
Nous étions bien installés et profitions de ce spectacle exceptionnel. Il est rare de voir des gorfous au nord de l’île et encore plus de les voir couver, car ils ont déserté ce côté de l’île il y a déjà plusieurs années. Maintenant ils ne sont quasiment plus visibles qu’à Entrecasteaux.
Nous avons ainsi passé une heure et demie à profiter du spectacle et de la beauté de l’île. Vers 11 h 30, nous avons finalement pris le chemin du retour. Sur celui-ci, nous nous sommes faits charger par une otarie qui n’appréciait pas que l’on emprunte son chemin de tracteur. C’est qu’elles ne sont pas toujours très aimables ! Après un léger détour, pour ne pas contrarier cette otarie mal léchée, nous avons poursuivi notre route, en évoquant déjà avec envie les prochaines balades possibles.