Le 23 Janvier, nous déjeunions tranquillement au Skua. Le repas était sur le point de s’achever, les premiers desserts venaient de disparaître quand soudain quelqu’un s’écria « Des Orques à la cale !!! » Et là, un mouvement de foule s’opéra (enfin tout est relatif, nous ne sommes que 24, mais bon là n’est pas le sujet !). Abandonnant nos assiettes malgré les protestations du cuisinier, qui comme à son habitude nous menaçait de ne plus faire à manger si nous ne finissions pas les plats, nous nous précipitâmes tous vers nos chambres pour récupérer jumelles et appareils photos avant de courir nous poster au Banc de la Solitude pour observer ces orques.
Ce fut incroyable, un groupe d’une dizaine de spécimens dont des jeunes, était en pleine partie de chasse juste devant la base. Ils tournaient en rond bâtaient de la queue remontaient en masse à la surface, nous avons même eu la chance de pouvoir en voir deux sauter hors de l’eau et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en pleine mer c’est bien plus impressionnant qu’à Marineland. Mais bon, trêve de bavardage, les mots ne pourront jamais remplacer les photos, même si aucune d’entre elles ne rend justice à la demi-heure de spectacle à laquelle nous avons pu assister.
Le lendemain matin alors que je travaillais à Géophy, oui il m’arrive de travailler… un peu. La radio de la salle commune, branchée en scan comme à son habitude, s’est mise à grésiller, par instinct j’ai prêté l’oreille « A toute la base, A toute la base, ici Mélanie, Orques à la Cale ! ». Ni une, ni deux, j’ai dévalé la pente vers ma chambre, où j’ai récupéré mon appareil et c’était reparti pour le spectacle. Certes, il fut moins long et moins impressionnant que la veille, mais un hivernage ne suffira pas pour que je m’en lasse, c’est toujours une joie de les voir passer.